« Nous sommes ceux qui peuvent sortir la société des ténèbres de la modernité capitaliste ! »
La première conférence mondiale de la jeunesse a officiellement commencé.
300 jeunes venus de plus de 50 pays différents sont attendus pour partager leurs analyse et leurs perspectives sur la situation actuelle :
« Dans le monde actuel de chaos, de guerres et de crises, c’est à nouveau la jeunesse qui ouvrira la voie à un monde plus libre ! »
La cérémonie d’ouverture a commencé par une minute de silence pour les martyrs des différentes luttes dans le monde. Sur les murs de la conférence, à côtés des tables de presse et de diverses expositions, il y a également un espace spécifique de commémoration où sont représentées de nombreuses personnes qui ont perdu la vie dans la lutte, quelque soit la partie du monde et le contexte.
Le programme des jours à venir a été présenté. La première session d’aujourd’hui débutera par une discussion pour décrire la situation de crise actuelle, à laquelle nous sommes confrontés à plusieurs niveaux. Demain, samedi, il y aura 12 ateliers qui exploreront en profondeur les différents aspects des problèmes auxquels la jeunesse est confrontée. Dimanche, la dernière journée de discussion et d’échange sera consacrée à la libération des femmes et aux moyens concrets d’élaborer des perspectives collectives de liberté.
Les soirées seront remplies de différentes activités culturelles où tous les camarades, les amis et les familles qui accueillent les participants auront l’occasion de mieux se connaître et de nouer des liens.
Une fois de plus, le contexte crucial dans lequel se déroule cette conférence nous est rappelé : l’histoire des deux précédentes conférences de la jeunesse organisées au Moyen-Orient, en 2015 à Amed, Bakur (Kurdistan du Nord) et en 2019 à Kobanê, Rojava (Kurdistan de l’Ouest), est remplie de grandes luttes et de répression intense, dans le contexte des guerres génocidaires menées contre les peuples du Moyen-Orient.
Cette conférence doit également son héritage aux luttes menées par la jeunesse contre cette destruction. Le leader du mouvement de libération kurde, Abdullah Öcalan, architecte de la lutte pour la libération du peuple kurde, détenu à l’isolement depuis 25 ans, est salué.
C’est lui qui a dit :
« Nous avons commencé jeunes, et nous vaincrons jeunes ! ». Un slogan qui marquera ces trois jours et tous les moments qui ont conduit à ce rassemblement historique.
Le comité artistique du réseau de préparation a réalisé un court métrage qui met en scène la situation historique à laquelle la jeunesse d’aujourd’hui est confrontée. Dans un système de guerre, d’exploitation, de génocide et d’écocide, les solutions ne peuvent venir que des peuples eux-mêmes.
« L’ennemi est peut-être grand, mais il n’a pas le pouvoir du peuple – nous sommes le peuple ! »
« Aucun des participants ici présents ne doit se considérer comme un simple auditeur. Nous sommes tous des acteurs et nous nous battons pour notre avenir. »
C’est cet esprit de jeunesse qui nous guidera pendant les prochains jours de la conférence.